L’équipe de Blogdelart a eu l’immense plaisir de découvrir la dernière exposition du centre de la gravure et de l’image imprimée à La Louvière. Une plongée inédite dans l’intimité de passionné.es de l’art imprimé. A l’étage on peut également admirer les oeuvres des 20 artistes sélectionnés pour la 33 e édition du prix de la gravure et de l’image imprimée.
Une plongée dans l’art imprimé
Cette exposition, intitulée « Leurs goûts pour l’estampe », se divise en deux niveaux impressionnants du centre, avec près de 250 œuvres exposées. Au niveau 0, les visiteurs peuvent découvrir des œuvres de grands noms comme Anna Boch, Louise Bourgeois, Pol Bury, Gustave Camus, et bien d’autres encore. Au niveau 1 : les lauréats du prix de la Gravure et de l’image imprimée.
La Prédidente et Christophe Veys Directeur du Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée de La Louvière
L’exposition est visible jusqu’au 29 décembre 2023.
Un accrochage éclectique et passionnant
L’exposition se distingue par sa capacité à mêler des stars mondiales et des personnalités artistiques en éclosion ou à redécouvrir. Parmi les œuvres présentées, on retrouve des pièces de Kiki Smith, David Lynch, Camille De Taeye, et Luc Tuymans, pour n’en nommer que quelques-uns. Les visiteurs sont invités à explorer une variété de styles et de techniques, du collage à l’abstraction, en passant par l’érotisme et les monstres.
Une collection vivante et dynamique
Le parcours de l’exposition est rythmé par une dizaine de chapitres, chacun apportant sa propre perspective sur l’art et ses diverses expressions. On peut y apprécier des œuvres allant d’une héliogravure de Félicien Rops de 13×10 cm à une xylographie de Giuseppe Penonne de plus de 5 mètres de long.
Un hommage aux collectionneurs
Cette exposition rend hommage aux collectionneurs qui, depuis 1989, ont enrichi la collection du centre par leurs acquisitions. Leurs trésors, souvent découverts dans des brocantes ou lors du Prix de la Gravure, sont ici exposés avec une grande générosité.
33e édition du Prix de la Gravure et de l’Image imprimée
Parmis les lauréats présentant toutes et tous des oeuvres de grande qualité, nous avons eu un véritable coup de coeur pour les créations originales de Alexis Heroult qui utilise des écrans de TV usagés comme matrice, procédé pour le moins original produisant de merveilleux effets graphiques.
Pour cette édition, 20 artistes ont été retenus par le pré-jury :
- Azad Avaguian-Eurdekian
- Maria Baoli
- Maxime Delalande
- Christelle Fosseprez
- Rozalinda Gjetja
- Tom Goffa
- Louise Herlemont
- Alexis Heroult
- Silja Hubert
- Eloïse Lega
- Lucie Loosen
- David Mulnard
- Éléonore Scardoni
- Cécile Simonis
- Romane van Walré de Bordes
- Aurélie Vink
- Diane Waddington
- Onys Wang
- Delphine Watteau
- Raphaël Wu
Parmi eux, nous adressons un grand bravo à Eloïse Lega pour sa distinction cette année !
Un jury de renom
Le jury, composé de personnalités éminentes, s’est réuni le vendredi 22 novembre au matin :
- Catherine de Braekeleer, présidente du jury et directrice honoraire du CGII.
- Kikie Crêvecoeur, artiste et graveur, lauréate de la 1ère édition du Prix de la Gravure en 1989.
- Oya, artiste et graveur, lauréate de la 32e édition du Prix de la Gravure en 2023.
- Lola Reboud, artiste, représentante de la FWB.
- Grégory Thirion, directeur du service des expositions du Botanique, représentant de la FWB.
Lauréate de l’année
Le jury a attribué le prix à Eloïse Lega, qui remporte un montant de 2500 euros décerné par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Chaque année, depuis 1989, le Prix de la Gravure est organisé grâce au soutien du Ministère de la Culture et de la Fédération Wallonie-Bruxelles – service Arts plastiques. Ce prix encourage la pratique de l’estampe et de l’art imprimé, offrant une visibilité aux artistes de cette discipline.
L’œuvre d’Eloïse Lega
Eloïse Lega (1996) explore les thèmes des traces et de la mémoire. Pour son œuvre « Absences », elle grave un couple sur une petite matrice de Tetra Pak, un support fragile. Au fil des impressions, l’image disparaît progressivement. Après 264 encrages et passages sous presse, l’image n’existe plus. Elle a extrait 80 images qu’elle a transférées en diapositives, créant un carrousel automatique montrant la disparition progressive de l’image. Son projet sans titre de 2022 s’inspire d’une collection de photographies anciennes, dont elle fait disparaître les récits numériquement, ne laissant qu’une silhouette évoquant une présence passée.
A ne pas manquer non plus le 2eme niveau du musée consacré à l’exposition d’une partie ( avec rotation régulière) des 16.000 oeuvres de leur collection.
Le Centre de la Gravure et de l’Image imprimée de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CGII) abrite une collection impressionnante de près de 15 000 œuvres créées par environ 2300 artistes belges et internationaux. Cette collection, qui comprend principalement des estampes, mais aussi des portfolios, des livres d’artistes et des affiches, est en constante évolution grâce à une politique d’acquisitions structurées et à de nombreux dons.
Une partie de cette riche collection est exposée au 2ème étage du musée, avec une rotation trimestrielle pour permettre aux visiteurs de découvrir de nouvelles œuvres et de redécouvrir des pièces déjà exposées. Cette rotation régulière garantit une visite renouvelée et enrichissante à chaque visite.
EN CONCLUSION:
Encore une fois une magnifique exposition qui ravira tous les amateur(trice)s d’art. Bravo à Christophe Veys et à toute son équipe et à tous les artistes et collectionneurs qui ont oeuvré à cet évènement.
Philippe & Martin BROGNON.
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